5 astuces pour prolonger la vie d’une sneakers

Fondateur de Kwash en 2022, Louis Ghodsi, 26 ans, développe des produits de nettoyage et d’entretien de sneakers éco-conçus qui « protègent les matières, la nature mais aussi les humains ». Ancien collectionneur et gros consommateur de baskets, le jeune entrepreneur prône désormais des achats raisonnés. Et de qualité, premier gage d’une sneakers durable. Il livre ses meilleurs tips pour leur faire traverser le temps.

Par Mathieu le Maux

1 - Kits industriels ? Red flag

« J’ai longtemps utilisé des recettes de grand-mère, en utilisant du dentifrice ou du bicarbonate de soude ; mais cela prend beaucoup de temps. Je me suis ensuite tourné vers des produits spécialisés de marques anglaises ou américaines fabriqués en Asie. Une catastrophe : je me suis retrouvé avec des irritations sur les mains, des plaques, la peau sèche… Ces marques utilisent des actifs nocifs et rien ne les oblige à le mentionner, ni à répondre si on leur demande des infos. Par ailleurs, les gammes du marché ciblaient le sneakerhead de 16-24 ans qui porte des Yeezy ou des Jordan et n’offraient aucune “expérience” ou mode d’emploi poussé. Je me suis donc décidé à lancer Kwash, des produits grand public, ludiques, efficaces, qui prennent soin des matières, de la nature et des humains grâce à ses actifs e ses composants naturels. »

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2 - Agir vite
« Le secret, c’est d’en prendre soin régulièrement, et dès l’achat, en commençant par les imperméabiliser quand elles sont neuves et en n’attendant pas si elles ont pris l’eau, la boue ou une tâche de café. Le liquide, notamment composé de colorants, est le pire ennemi de la sneakers. Si on le laisse s’incruster, c’est indélébile. Dans le cas d’une sneakers éco-responsable, le cuir végétal n’est pas plus fragile que l’animal, contrairement à ce que l’on pourrait penser. Comme le tannage est généralement de bonne qualité, il faut penser à appliquer une crème ou une lotion pour nourrir le cuir. Les tissus, issus du chanvre ou du lin par exemple, sont en revanche plus vulnérables que les industriels bourrés d’imperméabilisants. Cela nécessite un nettoyage plus méticuleux. »
3 - Choisir un bon kit…
« On pourrait se contenter d’un savon, d’une brosse et d’un vieux chiffon. Mais si on a le souci du détail et que l’on souhaite utiliser des produits clean pour la planète, je conseille un kit comme celui de Kwash. Il est composé d’un flacon de savon vegan et 100% français (50 ml, 40 nettoyages), d’une brosse deux-en-un avec une partie en poils soft et une autre en poils plus drus, en fibre métallique, et d’un carré absorbant nid d’abeille en coton bio. »
4 - … et bien s’en servir
« Chaque mois, on commence par dépoussiérer la chaussure à l’aide de la brosse, ou à la décrasser avec la partie drue. Après avoir versé, et mélangé à de l’eau chaude, cinq doses de savon dans un récipient, on réalise des mouvements circulaires sur la chaussure avec le côté doux de la brosse. On l’essuie régulièrement avec le carré de tissu pour éliminer la saleté. Et ainsi de suite. Attention aux sneakers en daim ou nubuck ! Ces matériaux n’aiment pas l’eau. Il faut alors utiliser des gommes spécifiques pour effacer les imperfections. »
5 - Utiliser sa jugeotte
« Il y a aussi un tas de petits gestes à faire, et à ne pas faire, pour prolonger la durée de vie d’une sneakers. Exemple : la façon de se déchausser. Le contrefort, au niveau du talon, s’abîme car nous avons la mauvaise manie de retirer une chaussure à l’aide de l’autre, avec le pied. On a tous fait ça. Mais c’est clairement à bannir. Idem pour la machine à laver, le séchage près d’un radiateur ou au soleil : on y a tous pensé, mais c’est non ! Surtout pour une paire sustainable fabriquée avec des matériaux précieux. »

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