Zèta arrive sur not-ordinary !

Lancée en septembre 2020 par Laure Babin, la marque de baskets vegan et 100% recyclées grandit chaque année sans déroger à ses engagements responsables, s’abstenant notamment d’utiliser l’avion. Les déjà iconiques modèles Alpha, Bêta ou Moka sont désormais disponibles sur la plate-forme not-ordinary.com. 

Par Mathieu Le Maux

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  • En mathématiques, « zêta » désigne un dérivé de la fonction zéro. Et zéro, justement, c’est le niveau d’impact environnemental et la quantité de déchets produits vers lesquels tend la marque de baskets vegan et 100% recyclée Zèta, donc. « Ça sonnait bien et c’était facile à retenir, se souvient la fondatrice Laure Babin, alors étudiante en commerce et management à l’IAE de Bordeaux. Et la lettre Z offrait plein de possibilités en termes de design et de graphisme. » Restait à convertir l’idée, germée au fil de stages réalisés dans l’industrie de la mode (Cambodge, Pérou, Pays-Bas), sur un marché déjà bien occupé… « Je suis partie du postulat qu’aucune marque existante ne faisait véritablement du 100% recyclé alors qu’il existe tout un tas de déchets à disposition », poursuit Laure Babin. Fabriquées à base de plastique, de caoutchouc, de liège et utilisant de la colle vegan ainsi que des matières végétales comme le raisin, le maïs, le café et « bientôt l’olive, dans quelques jours ! » venues d’Italie et de Turquie ; les baskets Zèta sont assemblées dans deux usines et un atelier de la région de Porto, au Portugal, au cœur de la “Silicon Valley” de la sneakers européenne. « On s’approvisionne auprès de fournisseurs locaux implantés dans un rayon de dix kilomètres autour de nos lieux de fabrication.

  • On peut difficilement faire mieux en termes de circuit-court. » Les résultats sont probants : en trois ans, la marque bordelaise (9 personnes) a commercialisé 45 000 paires, compte une soixantaine de points de vente et a utilisé 120 tonnes de déchets. Le tout sans déroger à ses valeurs, se passant par exemple du transport aérien qui lui permettrait de voir plus grand et plus loin, notamment aux États-Unis et en Asie, où la demande se fait sentir : « C’est frustrant de ne pas utiliser l’avion et plus généralement, c’est compliqué de rester raccord avec ses engagements lorsqu’on est une entreprise à but lucratif, analyse Laure Babin. Mais il est fondamental de d’aller au bout de la démarche et de respecter ses convictions. Ça me désole de voir certains concurrents expédier leurs produits en 48h express en avion à l’autre bout du monde. »  Jamais en panne d’idées – elle planche depuis 18 mois sur la création d’un modèle “running” « dans le style Karhu, en plus élancé » - Laure Babin vient de trouver une solution pour conquérir l’Amérique. À partir de l’année prochaine, ses sneakers atteindront New York par voilier-cargo, au départ d’un port français, avant d’être distribués aux États-Unis. Elles sont aussi désormais en vente sur not-ordinary.com.